Première parution : 1996
Genre : théâtre
Nombre de pages : 88
Quatrième de couverture
La ville est assiégée. Dans l'appartement du Professeur, où se sont
réfugiés son assistant et Marina, l'étudiante, un seul combustible
permet de lutter contre le froid : les livres. Tout le monde a répondu
une fois dans sa vie à la question : quel livre emporteriez-vous sur une
île déserte ? Dans ce huis clos cerné par les bombes et les tirs des
snipers, l'étincelante romancière du Sabotage amoureux pose à ses
personnages une question autrement perverse : quel livre, quelle phrase
de quel livre vaut qu'on lui sacrifie un instant, un seul instant de
chaleur physique ? Humour, ironie et désespoir s'entre-tissent
subtilement dans cette parabole aux résonances singulièrement actuelles.
Mon avis
Je ne suis pas fan d'Amélie Nothomb (je la connais très peu, en fait), et en général, je fuis les auteurs à succès qui écrivent un livre (voire plus) par an. J'ai reçu ce livre de la part d'Anne Sophie, ma binôme, et j'avoue que je n'aurais sans doute jamais été vers ce livre sans elle. J'ai été doublement surprise avant même de vraiment commencer la lecture : c'est un tout petit livre, et ce n'est pas un roman mais une pièce de théâtre minimaliste en huis-clos (1 seul "acte", 3 personnages, 1 seul lieu, un décor pauvre). Je m'attendais à un roman de 200-250 pages... C'est donc un livre qui se lit très vite et est très facile à lire, et, je l'avoue, j'ai passé un agréable moment.
L'histoire est originale, brodée sur une question bien connue (« quels livres choisirait-on d'emporter sur une île déserte ? ») mais dans un contexte très sombre non défini et atemporel. Les personnages se trouvent dans une situation désespérée : que vont-ils choisir ? Leur survie, ou les livres ? Et quels livres vont-ils commencer à jeter au feu ? Qu'adviendra-t-il d'eux quand tous les livres seront en cendres ? Que vaut la littérature et la culture quand on a froid et faim, quand c'est la guerre et qu'on n'en voit pas l'issue ?
Ce que je reprocherais à ce livre, quand même, c'est justement qu'il est un peu (trop) court, que certaines réflexions auraient mérité d'être approfondies, et certaines parties du dialogue m'ont paru un peu plates... dans un récit aussi court, je crois qu'on ne peut pas se permettre de platitudes, je pense qu'il faut viser l'efficacité à chaque ligne. De plus, j'ai trouvé les personnages un peu fades. Mais malgré cela, j'avais hâte de finir le livre pour savoir comment cette histoire allait se terminer, et ce qu'il adviendrait des personnages. Un bon moment de lecture quand même, donc.
Merci Anne Sophie !
Je suis contente qu'il t'ait plu dans l'ensemble :D
RépondreSupprimerBises