dimanche 10 mai 2015

Les Confessions de Constanze Mozart, d'Isabelle Duquesnoy

Éditeur : Points pour la version poche (2012)
Première publication : 2003 chez Plon
Nombre de pages : 696
Genre :  roman historique (sous forme de journal intime) 
Préface de Geneviève Geffray, conservateur en chef de la Fondation internationale Mozarteum (Salzbourg)

Quatrième de couverture

Qui est donc cette Constanze Weber Mozart ? Son journal nous emmène en 1780 à Vienne, alors qu'elle n'a que 18 ans. Elle est fascinée par le jeune Mozart et l'épouse quelques années plus tard. Pour garder son mari et élever leurs enfants, elle s'efface et étouffe son talent de chanteuse. Elle distribue des sourires à la Cour, goûte l'ivresse de la gloire et de l'argent. Mais elle affronte aussi les commérages, les trahisons et la séparation de la mort.

L'auteure 

Diplômée d'Histoire de l'art, Isabelle Duquesnoy a publié plusieurs romans et biographies sous différents pseudonymes. Elle est considérée comme une spécialiste de la vie du couple Mozart.

Mon avis

À travers ce roman écrit sous forme de journal intime agrémenté de nombreuses lettres et autres documents, Isabelle Duquesnoy rend un bel hommage à Constanze Mozart, si souvent et injustement critiquée. Enfin, la voilà réhabilitée. Enfin, elle reprend sa place d'épouse aimée, aimante et point sotte. 
Bien sûr, ce journal est fictif. Pourtant, l'auteure n'invente rien : elle connaît très bien la correspondance du couple Mozart, la biographie du génie, et la vie du XVIIIe siècle. Comme le dit Genevièvre Geffray, on aimerait tellement que ce journal soit vrai, il semble si authentique ! Non seulement la lecture de ce roman nous dévoile la vie du couple Mozart depuis leur première rencontre jusqu'à la mort de Wolfgang, mais on en apprend également beaucoup sur la vie quotidienne et les préoccupations des familles bourgeoises en Autriche au XVIIIe siècle.
Le style, le vocabulaire et le langage utilisés par l'auteure respectent celui des Mozart et les usages de l'époque : cela peut décontenancer quelque peu les lecteurs non initiés au langage cru, parfois scatologique, et aux mots grossiers couramment employé à l'époque, qui ne sont pas sans rapeler les fameuses lettres de la princesse Palatine... C'est en fait peu surprenant pour des écrits du XVIIIe siècle. Si on lit la correspondance de la famille Mozart, notamment les lettres de la mère de Wolfgang et de Wolfgang lui-même, on y retrouve le même langage qui nous fait aujourd'hui sourire et peut paraître totalement décalé et vulgaire à notre époque : n'oublions pas que la « retenue » qui persiste encore de nos jours n'arrivera qu'avec le XIXe siècle et le romantisme...
Un second tome avait été publié en 2005 pour faire suite à celui-ci et racontait la vie de Constanze après la mort de Mozart : j'aurais vraiment aimé le lire, mais malheureusement il n'est plus édité nulle part et n'a pas été réédité en format poche... Dommage.



1 commentaire :

  1. Ca m'a l'air bien intéressant ce journal fictif ! surtout s'il respecte les "tics" de langage de l'époque... :D
    Concernant Constanze, je me rends compte avec ta chronique que je ne la connais finalement qu'à travers l'adaptation cinématographique de Milos Forman ! Donc, vision forcément biaisée...

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